Le temps sec de la région d’Umbar était chose peu connu pour le jeune Rohir. Le vent soufflant sur son visage triste le faisait paraître beaucoup plus jeune qu’il ne l’était vraiment. Le jeune homme marchait près de Will, son poney, dans les steppes arides du sud de la terre du milieu. Le voyage s’annonçait incertain. Il ne connaissait absolument pas la région, ce qui est tout à fait normal pour un Rohir. De plus, son expérience de voyage se limitait à son périple de l’Ouestfold jusqu’à Edoras. Seul dans ses pensées le jeune homme marchait, sans voir le jour se lever, ni la nuit tombée. Il marchait vers l’inconnu, vers le seul but qui le gardait encore en vie. Son père l’avait abandonné en bas age, gravement atrophié durant la guerre. Sa mère l’avait aussi fait, abandonnant sa famille pour le vice de l’alcoolisme. Son cousin était le suivant, l’abandonnant pour l’ombre de Trynis, puis par la mort. Enfin, la dernière et certainement la plus douloureuse, s’elle d’Elwariel, la femme qu’il adopta pour mère…
Elle décida de suivre le même chemin que son défunt cousin. Suivre l’ombre qu’elle s’était jurer de combattre. Déjà, avec Falretir, le jeune homme s’en était vu blessé à jamais, mais maintenant, Elwariel, signifiait la mort du cœur mutilé que portait le jeune homme. Cette trahison envers lui et le peuple du Riddermark eu l’effet d’une tour qui s’écroule sur son corps frêle et faible.
Le pied gauche, puis le droite se posaient l’un en face de l’autre sur ce terrain dépourvu de vie. Une seule raison expliquait ce mouvement. La force de volonté, de caractère. Pour avoir trop souvent été laissé à lui-même, Éotir ne voulait pas en faire autant avec les autres. Il savait bien qu’il ne pouvait pas grand chose pour la guerre ou pour la politique, mais le fait de survivre à cette épreuve et avertir le Maegister représentait une victoire. Une victoire futile dans le grand combat certes, mais une des plus grande, probablement même la plus grande qu’il n’accomplira jamais…
Le corps avançait, seul, sans défense dans un pays qui n’est sien…