Une soirée étoilé, on ne pouvait même pas compter les couches lumineuses dans les cieux ainsi que la toile noire. Les vagues avaient arrêté depuis déjà quelques heures, mais au loin, on voyait s’approcher un cavalier. Ses vêtements étaient sombres comme la monture qu’il avait. Le mouvement de la bête était lent en direction de la cité au nom d’Umbar. Après plusieurs semaines, il était enfin revenu comme si de rien n’était. À l’entrer de la porte, les gardes firent leur travail et finirent par laisser entrer l’homme aux couleurs sombres. Il s’approchait dans la noirceur de la nuit comme s’il était dans son élément, son regard froid et sec se pausait sur le peu de gens qui traînaient encore dans les rues à cette heure là.
Quelques minutes par la suite, un lourd cognement se fit entendre dans une maison et une vieille dame venue ouvrir. Celle-ci avait l’air plutôt surpris, mais soulagé en même temps. Mais le regard de l’homme était toujours pausé sur la dame jusqu’à ce qu’il se tourne lentement vers un homme dans la pièce qui était en angle avec la porte et la vieille. L’homme fit quelques pas vers l’avant, tandis que la femme referma la porte à l’arrière. Un malaise apparut peu à peu. L’humain s’assit lentement sur une chaise appart. Les deux hommes finirent par se fixer, un long regard qui voulait dire beaucoup. La luminosité de la chandelle, dans la place, éclairait seulement la pièce ainsi que les personnes à l’intérieur, voulant fuir vers l’extérieur aidé par les carreaux de fenêtre transparent.
Camille : Mais où étais-tu passé ? Je me faisais du mal à t’attendre tout ce temps Tiburius !
Tyrael : Maman…Je n’ai plus à te dire où je vais, ce que je fais et ça depuis très longtemps.
Camille : Et tu as pensé à moi dans cette histoire ?!
Tyrael : Si tu as besoin d’attention, tu peux toujours aller te chercher un chat, il fera le même travail que moi.
Camille : Et pour qui te prends-tu parler à ta mère comme ça ! Si nous étions encore à Minas Tirith, comme quand tu étais petit, je te le jure que tu mangerais tes paroles mon grand !
Tyrael : Bien dommage…Mais sache que je t’ai amené à Umbar pour ta propre survie. Si j’étais vraiment aussi égoïste, je t’aurais laissé là bas, sur le point de mourir dans la pauvreté avec des gardes qui me chercheraient et qui voudrait ta mort pour m’avoir mit au monde.
Camille : Espèce de…
Kamor : Calme vous ! Je ne veux pas voir de bataille dans ma maison comme autre fois ! Si vous n’êtes pas capable de vous accorder, c’est moi qui vais m’arranger pour vous réexpédier à la cité blanche !
Tyrael : Tu peux bien le faire si ça te chante père, mais tu ne me reverras plus et je ne suis pas certain que ça t’arrangerait dans l’état que tu es maintenant.
Le chef des assassins désignait la jambe de Kamor en parlant. Son regard noir était déposé sur sa parenté dans la petite pièce. Il les dévisageait tous les deux, jusqu’à ce que Camille finisse par s’asseoir à son tour et à pleurer. Les larmes coulaient sur la table de bois ce qui laissait des petites tâches mouiller sur celle-ci.
Camille : Mais pourquoi ? Pourquoi l’avoir fait changer comme ça Kamor !? Pourquoi tu l’as enlevé pendant la guerre à Osgiliath !? Nous étions des gens heureux avant ! Ton fils avait un travail et aimait ce qu’il faisait. Il voulait grader dans la milice de Minas Tirith ! Est-ce que tu comprends ça !?
Kamor : Ah ! Ferme la Camille bon sang ! Tu sais déjà toutes les réponses et nous savons tout les deux qu’il n’aurait pas gradé si les hauts placés savaient qui j’suis. Je crois que tu ne vois pas le bien que je…nous t’avons fait ! Nous t’avons sauvé ! Et c’était pas dans les projets de son futur que de devenir un nabot garde de Minas la blanche.
Camille : Si tu savais comme je suis désolé d’entendre tant de sottise sortir de ta bouche ! Mon fils aurait fait un meilleur homme que toi !
Tyrael : Vous savez, c’est pour ce genre de connerie que je viens plus vous voir. Continu a te battre maman et tu ne me verras plus jamais… Désolé, mais j’ai bien des trucs à faire que de vous voir vous battre à nouveau.
Kamor : Tu as raison Tyrael… Nous t’avons fait venir pour une bonne raison. Une raison qui pourrait te rendre heureux, te soulager où je ne sais quoi.
Camille : Tiburius…Tu as un frère.
Tyrael : Quoi ?
Kamor : Tu as un jumeau…
Tyrael : Ahahahha ! C’est une blague j’espère ? Vous me l’aurez caché tout ce temps pour aucune raison ? Et en plus, c’est mon jumeau ? Mouahahahahah !
Camille : Nous sommes tout à fait sérieux… Nous te l’avons caché, oui. Mais avec raison… Ton père ne voulait pas d’un deuxième enfant et avec les « projets » qu’il avait, il ne devait qu’y en avoir un seul. Donc nous avons donné l’autre enfant ton oncle.
Tyrael : Et j’ai un oncle en plus. Oh…Que de surprise ce soir. Qu’est-ce qui vous a prit de ne rien me dire !?
Kamor : Pour devenir mon fils, tu devais passer des épreuves et nous avons choisi lui qui semblait le plus apte.
Tyrael : Le plus apte ? Mais c’est quoi cette connerie bon sang !
Camille : Ce n’est pas important Tiburius ! Mais maintenant, ton frère n’est plus avec ton oncle depuis sa mort et nous nous inquiétons pour lui.
Tyrael : Et c’est maintenant que tu t’inquiètes !? Mais est-ce que vous vous rendez compte de ce que vous me sortez là ?!
Kamor : Tu vas devoir aller retrouver ton jumeau Tyrael…C’est le dernier service que je te demande mon fils. Comme dans le bon vieux temps, tu te rappelles ?
Tyrael : C’est non…S’il était vraiment mon jumeau, je l’aurais sûrement croisé non !? Il aurait fait des recherches lui aussi, il me semble ?!
Kamor : Je me fou totalement de ce que tu penses, va le chercher et reviens avec.
La petite pièce commençait à grossir avec les paroles qui sortaient et le chef de la section assassinat allait bientôt exploser aussi. Les mots sortaient comme quand quelqu’un tirait une flèche. La penser de Tyrael allait de pire en pire à un tel point qu’il dût se lever et sortir de la maison. En sortant, il se fut arrêté par sa mère qui lui retenu le bras. Le frustrer se retourna en déposant sa froideur dans les yeux de la femme, qui avait les larmes aux yeux et qui faisait pitié comme un animal qui avait peur.
Camille : Ramène le Tiburius… S’il te plait... Je ne te demanderais pas plus. Et je sais que tu es important, en quelques sortes, dans ton truc mordorien.
Tyrael : ne me fait pas de la laîche maman, tu sais ce que j’en pense. Et tu sais que je ne garanti rien à rien. Donc s’il meurt, ce n’est pas mon problème, en plus le Soleil noir et moi n’avons que faire de mon jumeau, il serait inutile...
Camille : Je sais. Je suis certaine que tu trouveras quelque chose en lui qui t’intéressera. Je te laisse le temps d’y penser et si tu le veux bien, j’irais te donner quelques informations.
L’homme habillé de sombre repoussa la main ferme de sa mère et partit en direction du centre de la cité. Peut-être qu’il irait chercher ce qu’ils ont demandé, mais a quel prix ?